Crédit immobilier : l’apport personnel exigé diminue !
Bonne nouvelle pour les futurs propriétaires : l’apport requis pour obtenir un prêt immobilier continue de diminuer. Les banques n’exigent plus que 28 % en moyenne, voire 20 % pour les meilleurs profils. Couplée à des taux d’intérêt stabilisés à 3,2 % environ, cette baisse offre de nouvelles perspectives pour les acheteurs et plus particulièrement, les primo-accédants.
Pourquoi les banques exigent-elles un apport personnel ?
L’apport personnel est la somme que l’acheteur investit dans son projet immobilier, issue de son épargne ou de la revente d’un bien.
Il a trois fonctions principales :
- Rassurer la banque : il démontre la capacité d’épargne et l’implication de l’emprunteur.
- Couvrir les frais annexes : notaire, agence, dossier, garantie… souvent non finançables par le crédit.
- Réduire le risque bancaire : un acheteur qui finance une partie du projet limite le risque de défaut.
Un recul historique de l’apport exigé : de 38 % à 28 % en deux ans
Selon plusieurs études récentes, l’apport personnel exigé par les banques a fondu de 38 % à 28 % du montant emprunté en deux ans.
En clair, un ménage qui devait autrefois apporter 60 000 € pour un prêt de 200 000 € n’a plus besoin que d’environ 40 000 € aujourd’hui.
Cette baisse est particulièrement marquée :
- Pour les primo-accédants : l’apport moyen passe de 44 700 € à 28 600 €, soit – 36 %.
- Pour les autres acheteurs : il diminue de 63 700 € à 51 800 €.
Un changement qui redonne de l’air à des milliers de ménages freinés jusque-là par le manque d’épargne.
Évolution de l’apport et des taux selon le profil et la durée d’emprunt (2023–2025)
| Profil emprunteur | Durée d'emprunt | Apport moyen 2023 | Apport moyen 2025 | Taux moyen 2023 | Taux moyen 2025 |
| Primo-accédant | 20 ans | 22 % (44 700 €) | 15 % (28 600 €) | 3,95 % | 3,10 % |
| Primo-accédant | 25 ans | 25 % (49 000 €) | 17 % (32 000 €) | 4,05 % | 3,20 % |
| Secundo-accédant | 20 ans | 32 % (63 700 €) | 25 % (51 800 €) | 3,85 % | 3,00 % |
Pourquoi cette diminution ?
Plusieurs facteurs expliquent cet allègement des conditions d’emprunt. Tout d’abord, les taux d’intérêt sont en recul depuis deux ans et se stabilisent à environ 3,2 %, rendant le crédit plus abordable. De plus, les établissements bancaires cherchent à capter de nouveaux clients et assouplissent leurs conditions. De même, après un net ralentissement en 2023 – 2024, les banques souhaitent relancer le marché immobilier.
Qui bénéficie le plus de cette tendance ?
Les grands gagnants sont sans conteste les primo-accédants :
- Ils n’ont souvent pas d’épargne issue d’une revente.
- Leur capacité à emprunter est soutenue par la baisse des taux et des apports.
- Dans certaines régions, l’apport moyen reste très accessible :
- Hauts-de-France : 13 900 €
- Nouvelle-Aquitaine (nord) : 14 300 €
- Occitanie : 23 800 €
- À l’inverse, l’Île-de-France reste plus exigeante (66 800 €), à l’instar des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (56 200€) et Rhône-Alpes (41 000€).
Cette tendance rouvre la porte à l’achat pour de nombreux ménages jeunes ou modestes.
Emprunter sans apport : encore possible ?
Oui, mais sous conditions.
Les prêts à 110 % (couvrant bien immobilier + frais) restent rares et réservés à des profils solides : jeunes actifs à haut potentiel, fonctionnaires, ou couples avec revenus confortables.
Les banques restent vigilantes : elles privilégient un dossier équilibré, où la stabilité professionnelle et la capacité d’épargne compensent le manque d’apport.
| Conseils pour optimiser votre dossier même avec un petit apport |
|---|
| 1. Stabilisez votre emploi : un CDI ou une activité stable rassure les banques. |
| 2. Montrez une épargne régulière : même modeste, elle prouve votre discipline financière sur plusieurs mois. |
| 3. Soignez votre taux d’endettement : idéalement sous 33 %. |
| 4. Comparez les offres : certaines banques régionales ou en ligne sont plus souples. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence ! |
| 5. Pensez aux aides publiques : PTZ, prêt Action Logement, PEL… |
| 6. Appuyez-vous sur un courtier : il connaît les établissements les plus ouverts aux faibles apports. |
Le recul de l’apport exigé — de 38 % à 28 % en deux ans — marque un tournant positif pour l’accès à la propriété. Couplé à la stabilisation des taux, il redonne confiance aux acheteurs et ravive le marché immobilier. Les banques se montrent plus ouvertes, mais la clé du succès reste un dossier solide et bien préparé.
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