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Prêt immobilier et Covid 19, quelles difficultés pour les acquéreurs ?

Mis à jour le 8 décembre 2022
Mis à jour le 8 décembre 2022

Depuis le déconfinement, de très nombreux Français ont des projets d’achat qu’ils souhaitent concrétiser. Pourtant la reprise de l’immobilier apparaît conditionnée à la volonté des banques d’accorder des crédits immobiliers. Or, sur ce point, celles-ci semblent plus sélectives qu’en 2019. Quelle est la situation aujourd’hui pour les ménages qui souhaitent acheter un logement ?

Des prêts immobiliers moins accessibles ?

Le confinement a été une période propice à la réflexion. Beaucoup de Français qui étaient locataires pensent désormais à devenir propriétaire de leur logement. D’autres ménages déjà propriétaires souhaitent faire l’acquisition d’un bien immobilier plus grand. Les maisons et les habitations situées en périphérie ou à la campagne ont également la cote auprès des Français. 

Des refus de prêt en hausse

On constate depuis le début d’année 2020 une augmentation significative du nombre de demande de crédits immobiliers refusés. 5,4 % des dossiers étaient refusés en moyenne en 2019 contre 6,6 % sur les 5 premiers mois de 2020. Selon VousFinancer, « les banques sont plus sélectives quand il s’agit de prendre de nouveaux clients ». Les établissements bancaires s’avèrent beaucoup plus « tatillons » sur les dossiers. Cela est particulièrement vrai quand la demande de prêt est effectuée par des ménages qui travaillent actuellement dans les secteurs considérés à risque comme l’hôtellerie, la restauration, le tourisme, la culture, etc. Des secteurs d’activités qui subissent de plein fouet la crise économique engendrée par le Covid 19.

La montée du chômage, la perte de pouvoir d’achat annoncée pour de nombreux ménages sont autant d’indicateurs qui pèsent sur la situation économique générale. En limitant l’accès au crédit immobilier, les banques cherchent de leur côté à se prémunir contre d’éventuels défauts de paiement à l’avenir.

 

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billet

bon plan

1 076 000

Nombre de transactions immobilières en 2019

39,7 %

Baisse du nombre de prêts accordés au 1er trimestre

1,25 %

Taux d’emprunt moyen

 

L’apport moyen pour un crédit immobilier a aussi augmenté ces derniers mois, signe que les banques cherchent à obtenir des garanties supplémentaires de la part des acheteurs. En 2019, l’apport moyen était de 27 000 € contre 33 500 € en 2020 d’après le courtier VousFinancer. Des chiffres qui témoignent indirectement des difficultés des ménages modestes et des primo-accédants à accéder à la propriété en ce début d’année 2020.

Des prêts immobiliers réservés aux meilleurs profils ?

Avant même la crise du coronavirus le nombre de prêts bancaires octroyés avait déjà baissé de 6 % depuis le début d’année. La crise du Covid 19 est venue amplifiée une tendance existante quant au durcissement des conditions d’octroi des prêts. Depuis la fin d’année 2019, à la suite des recommandations du Haut Conseil de la Stabilité Financière, les banques ont commencé à se montrer plus prudente et à limiter l’accès au crédit immobilier. Le Haut Conseil préconise depuis quelques mois un respect strict d’un taux d'endettement inférieur à 33 % pour les ménages et une durée de prêt de 25 ans maximum. Des recommandations qui pénalisent à la fois les primo-accédants aux revenus modestes et les investisseurs dont le taux d’endettement dépasse souvent les 33 %.

Si la hausse des taux d’emprunt est globale, il faut toutefois noter des baisses ponctuelles des taux en juin (entre 0,05 % et 0,30 %) chez certains établissements bancaires, mais pour les meilleurs profils. C’est-à-dire les Français disposant de revenus solides. En moyenne, les revenus annuels des ménages emprunteurs sont passés de 51 000 € en 2019 à 57 000 € en 2020. Comme l’explique la porte-parole du courtier VousFinancer, « les banques veulent cibler les profils les moins risqués avec des revenus élevés et qui respectent les critères du Haut Conseil à la Stabilité Financière ».

Vraie tendance, situation exceptionnelle liée à l’impact de la crise sanitaire… les prochains mois s’annoncent décisifs pour déterminer l’évolution des conditions d’accès au crédit immobilier.

 

 

Où en sont les taux d’emprunt ?

Beaucoup de Français candidats à un achat immobilier ont eu, à juste titre, peur d’une hausse durable des taux d’emprunt. « 72 % de ceux qui n'avaient pas encore étudié leur financement avant le confinement craignent que la hausse des taux freine leur projet (contre 61 % pour ceux qui avaient déjà étudié leur financement avant) » selon l’Observatoire du Moral Immobilier Seloger.

Effectivement en mars et en avril, les taux d’emprunt ont connu une hausse sensible, de 1,18 % en moyenne à 1,25 % (+ 7 points) de quoi donner envie de repousser nombre de projets immobiliers. Si l’on compare avec le mois de décembre, l’augmentation est encore plus nette : + 19 points pour les taux sur 15 ans, +21 points pour les taux sur 20 ans et +20 points pour les prêts sur 25 ans selon l’Observatoire du Crédit Logement. L’augmentation des taux très importante en avril et en mai semble toutefois s’atténuer en juin où la hausse des taux moyens apparaît plus mesurée. Une bonne nouvelle pour tous les futurs acquéreurs.

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